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La ronde

Åbäke, Boris Achour, A Constructed World, Scoli Acosta, BABA, Bertille Bak, Yaïr Barelli, Johanna Billing, Élise Florenty, Dan Graham, lllliillll, Tom Marioni, Loreto Martínez Troncoso et Lore Gablier, Joachim Mogarra, Frédéric Moser et Philippe Schwinger, Ernesto Sartori, Kateřina Šedá, Buren - Mosset - Toroni (documents)

exposition

Commissaire invitée : Émilie Renard 

 

À la fois figure géométrique simple et lien temporaire entre des personnes, la ronde favorise ici une approche éthique et esthétique des manières d’être et de créer ensemble. Ponctuée de rendez-vous et d’expériences collectives, cette exposition se développe par enchaînements, accumulations et improvisations.

Ceux qui forment une ronde dessinent un cercle dans l’espace. La ronde est à la fois une figure géométrique simple et un lien temporaire entre des personnes. Elle intègre ceux qui la composent en même temps qu’elle exclut ceux qui la regardent. Ces forces d’attraction autant que de répulsion dessinent une variété de relations possibles de l’individu face à un groupe constitué, entre désir d’intégration et sentiment d’extériorité. Ces doubles aspects de la ronde – figure et lien, attraction et répulsion – permettent une approche tant esthétique qu’éthique de différentes relations de soi aux autres. La ronde est un motif pour l’exposition et en détermine la modalité.

 

À quelle distance l’individu peut-il se tenir face au groupe dans lequel il évolue ? Quelle est l’autonomie possible d’un sujet vis-à-vis d’une structure dominante ? Quels schémas, en art, font jouer une traditionnelle rivalité entre une individualité créatrice et la crainte de sa dilution dans le collectif ? Le point médian idéal entre ces deux pôles – l’individu et le groupe – se situerait entre la solitude et la communauté. Aux extrêmes, deux bornes sont exclues de la ronde : le couple et la foule, et par extension : la famille et la société.

 

L’exposition se fonde sur un postulat qui a marqué l’art des années 1970, formulé par Allan Kaprow en 1965 : « La ligne entre l’art et la vie devrait être aussi fluide et peut-être même aussi vague que possible ». Si cette confusion affirmée de l’art et de la vie a pu agir comme un précepte en art, elle a aussi généré une fluidité de relation entre acteurs et spectateurs, entre pratiques professionnelles et amateurs. Elle permet ici d’envisager les correspondances entre des structures collectives et des partis pris esthétiques.

 

Partant d’une série de cas particuliers, l’exposition s’articule autour de différentes expériences collectives, certains groupes étant déjà constitués, d’autres se faisant et se défaisant à mesure d’expériences conçues pour l’occasion. Tous inventent leur propre modèle de collaboration en même temps que des représentations communes. Structurés localement, ces groupes peuvent s’inscrire dans un lieu donné ou s’organiser en réseaux, ils peuvent évoluer dans des situations quotidiennes, mises en scènes ou fictionnelles, dans des formes historiques ou temporaires aux intensités créatives, voire festives. L’exposition s’intéresse aux modalités de ces collaborations et en propose une expérience par leur enchaînement, sans méthode d’organisation, sans hiérarchie ni classification.

 

L’exposition a l’espace central pour lieu commun : chaque nouvelle expérience s’y développe pour trouver ensuite leur place dans les salles attenantes. Performances, concerts, prises de parole, répétitions ouvertes au public occupent cette scène pour un jour ou pour une semaine.

 

Figure trouble et imprévisible, l’exposition se développe selon un principe cumulatif, propice à des réinterprétations successives : œuvres et expériences s’enchaînant sans qu’il soit possible de prévoir les limites physiques et temporelles de l’exposition, ni sa configuration finale. Ponctuée de rendez-vous et d’expériences collectives, « La ronde », lieu de production et d’exposition, propose un instantané de relations plus ou moins fluides du collectif à l’individu, des acteurs aux spectateurs et se développe par enchaînements, accumulations et improvisations.

Performances

dim 3 juillet à 16h

Loreto Martínez Troncoso et Lore Gablier, (...continuará) o en el camino o...

Åbäke, avec Yaïr Barelli et BABA, I Know John Lennon

 

dim 17 juillet à 16h

A Constructed World, Avant Spectacle, A Micro Medicine Show

 

sam 17 sept à 17h

Scoli Acosta, Levitating the Pentagon (poems)

Åbäke, The Knife

Yaïr Barelli, Ce ConTexte

Tom Marioni, Beer Drinking Sonata (for 13 players)

 

sam 24 sept à 20h

vernissage

performance / concerts de lllliillll

 

Tous les rendez-vous sont accompagnés d’une activation de l’œuvre de Tom Marioni, The Act of Drinking Beer With Friends is the Highest Form of Art

infos pratiques

horaires

mer, sam, dim de 14h à 19h30

sur rendez-vous en semaine

nocturnes lors des Cinés plein air et des événements à la Ferme du Buisson

 

tarifs

2€, 1€ TR, entrée libre (buissonniers, -de 12 ans, artistes, groupes)

 

visites

visites guidées tous les samedis à 16h

 

groupes

réservations auprès du service des relations aux publics au 01 64 62 77 00 ou rp@lafermedubuisson.com