À la carabine

Comment s’emparer de la violence pour mieux la déjouer et la combattre ? Dans cette pièce coup de poing, Pauline Peyrade et Anne Théron s’emparent d’un fait divers pour questionner les notions de consentement, de justice et de vengeance.

Une fête foraine. Une gamine, seule, accrochée à sa carabine, à un stand de tir : elle veut le gros dauphin en peluche. Un ami de son frère arrive. Il est supposé la surveiller, la protéger. Progressivement, le trouble s’installe entre eux et la gamine accepte de suivre le jeune homme pour aller manger une barbe à papa en sa compagnie. Sur le chemin, elle accepte également de lui donner la main. Ce simple geste provoquera l’irréparable.

À la carabine tisse le récit d’une vengeance réelle ou fantasmée où la gamine devenue une jeune femme se ferait elle-même justice. Cette pièce écrite par Pauline Peyrade et mise en scène par Anne Théron, interroge la nécessité de se faire justice soi-même pour reprendre possession de sa voix et de son corps et ne pas se laisser détruire par la violence subie. Se défendre au point d’être indéfendable, c’est parfois le prix à payer pour ne pas se briser.