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Emilie Pitoiset & Jessica 93

You will see the cat before you leave

performance

Dans cette installation conçue comme un stage-set, les objets gisent, vestiges d’un geste absent. Que s’est-il passé ou reste à venir ? Une perruque « en réserve d’incarnation » est activée le temps d’une performance réalisée avec le musicien Jessica 93. Vous entrerez ici par et pour la fiction.

L’installation You will see the cat before you leave est conçue comme un stage-set en attente d’être activé lors d’une performance musicale. Les objets y gisent, comme abandonnés dans l’action. Le spectateur déambule dans un paysage palimpseste constitué de plans et de cadrages successifs. Suspendus à des portants, fragments de vêtements et lambeaux de toiles peintes semblent être les vestiges d’une action rendue silencieuse par l’oubli. Comme toujours une fiction est à l’œuvre : rendre palpable le geste absent, le faire apparaître par une couche de peinture qui vient courber l’objet, le dessèche de son usage. Celui-ci devient matière et corps, support de diverses projections. Les étoffes sont pétrifiées, fossilisées, le sens suspendu entre les plis d’un rideau, dans une tentative de domestication des divers éléments et de l’espace. Que s’est-il passé ou reste à venir ? Dans ce décor, une perruque « en réserve d’incarnation » est activée le temps d’une performance réalisée avec le musicien Jessica 93. Vous entrez ici par et pour la fiction.

 

Questionnant l’idée de présence par une « écriture du manque », le travail d’Emilie Pitoiset repose sur des jeux d’équilibre fictionnel. L’image et l’objet sculptural ou pictural sont souvent le receleur d’un récit convexe convoquant le spectateur dans un jeu de rôle dont le scénario n’a pas encore été révélé. Tout y est double et instable : l’exposition, dans son immobilité apparente, devient le lieu d’une scène qui se joue ou s’est jouée, dans laquelle les objets deviennent acteurs. Entre fétichisation et incarnation, ces « objets de transfert » contiennent la répétition de gestes passés et les scénarios latents de rituels fictionnels. L’écriture, la mise en scène et la chorégraphie trouvent ainsi leur place dans le travail d’Emilie Pitoiset, aux détours d’une sculpture aux allures de costume ou d’une performance devenue cérémonie.

 

 

L’exposition est réalisée en collaboration avec Pontbriand W.O.R.K.S  et le Jeu de Paume, avec le concours du Getty Research Institute et des Laboratoires d’Aubervilliers, avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture et de Mondriaan Fonds.

          

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