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Et si on s’en prenait aux inégalités plutôt qu’aux pauvres et aux précaires ?

Anne Eydoux

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Des « faux chômeurs » aux « fraudeurs », en passant par le « cancer » et le « pognon de dingue » de « l’assistanat »… Que faire quand la novlangue des dirigeant.e.s tend à faire des plus précaires de dangereux « profiteurs » qu’il faudrait non pas soutenir mais sanctionner ?

 

L’idéologie néolibérale a promu des réformes qui ont en 40 ans dégradé tant les conditions de travail et d’emploi que les droits sociaux. Au nom de la « rigueur » budgétaire, ces réformes ont organisé des coupes sociales et une canalisation des dépenses publiques vers les entreprises et les plus riches. Elles ont creusé les inégalités et alimenté des mouvements sociaux de grande ampleur.

 

La crise sanitaire de 2020 et sa gestion par le confinement ont révélé les failles du néolibéralisme. Tandis que nombre de ménages pauvres et d’étudiants se tournaient vers l’aide alimentaire, ce sont les premiers (et singulièrement les premières) « de corvée » qui ont fait tenir la société. Les dépenses engagées sans sourciller par l’État pour sauver l’économie ont brisé en quelques semaines le dogme du corsetage des déficits et de l’endettement publics. Il est temps de penser (et de débattre de) la reconstruction d’un monde plus vivable, et surtout moins inégalitaire.


Anne Eydoux est économiste, membre des Économistes atterré.e.s. Ses recherches portent sur l’emploi, les politiques sociales, et les inégalités entre femmes et hommes.

 

en partenariat avec Libération

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