Embrase-moi

D’abord séparés en deux groupes dans des espaces distincts, le public est convié à s’immiscer dans les confidences du vécu amoureux et sexuel de chacun des interprètes. Lettres de rupture, promesses vaines, mots d’amour, composent un corpus enflammé qui instaure une atmosphère intime, une expérience émotionnelle forte.

Les spectateurs se rejoignent ensuite et se font les témoins de la rencontre charnelle des mains, des bouches, puis de l’étendue des corps de ces deux amants. Une chorégraphie se déploie, délicate et attentionnée, tout autant que brutale. Elle livre le récit de ces deux êtres complices, sauvages, tendres et fougueux.

Après avoir disséqué son rapport au père avec Je danse parce que je me méfie des mots (2016) et son rapport à son corps et son métier dans Robot, l’amour éternel (2018), la chorégraphe japonaise poursuit sa quête personnelle qui résonne comme une parole universelle. Dans le second volet de sa trilogie sur les relations humaines, elle explore avec l’être aimé, son jardin le plus secret et son intime bestialité.